Avis des consommateurs
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A San Francisco, on alterne les montées et les descentes pour finalement buter contre un mur qui barre la rue. Là il faut abandonner la machine pour retrouver le pas. Seuls des escaliers permettent de suivre la pente et raccorder deux tronçons de la même rue. Tout au long de ce trajet on enchaîne une vue de la rue montant vers le ciel dans un cadre de tours d’appartements, un panoramique de la ville dans son site, une descente vertigineuse entre des maisons en bois, une autre montée vers le ciel encadrée de maisonnettes décorées, puis un plan rapproché de jardins exubérants sur lesquels s’ouvrent des entrées privées avant de fi sur une vue saisissante de la baie et de l’Oakland Bay Bridge. A chaque sommet, la baie apparaît et souligne les limites du territoire. De colline en colline la cité se regarde dans un incessant jeu de miroir. Dans un paysage grandiose où ponts et autoroutes marient la mer et la terre et où chaque colline est un quartier, Nature et Architecture s’entremêlent pour composer une ville tour à tour triomphante, modeste et familière. Comme la plupart des villes américaines, San Francisco s’est développée suivant un système de grille orthogonale. Son site présentait pourtant une topographie mouvementée ne comptant pas moins de quarante-deux collines. La grille habituellement utilisée en terrain plat rencontre ici une nature rebelle et insoumise. Il en résulte un phénomène peu commun : les rues rectilignes jouent aux montagnes russes car ici l’outil du colonisateur et les reliefs sont entrés en guerre au mépris d’une rationalité évidente. Pourquoi la ville ne s’est-elle pas adaptée à son site comme le laissait prévoir le bon sens usuel ?
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